Refusons le contrôle, combattons l’exploitation !

Tract distribué lors des manifestations contre le pass-sanitaire  
à partir du samedi 31 Juillet 2021.
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La pandémie de covid a propulsé sur le devant de la scène tout un tas de vendeurs de camelote idéologique : épiciers de l’individualisme,  boutiquiers du contrôle généralisé et autres dealers de chloroquine.


Alors, pour ou contre le vaccin ?

Précisément, la question n’est pas là.  Ce vaccin doit permettre de freiner la propagation du virus voir d’arrêter un jour l’épidémie. L’objectif de freiner les contaminations vise également à limiter l’apparition de nouveaux variants plus agressifs dus à des mutations du virus lors de sa circulation. En bref ne pas tomber malade, ne pas contaminer nos collègues, nos amis, nos proches, ralentir une épidémie qui a déjà trop emporté de nos frères et soeurs de classe.

Comme toutes les marchandises  de ce monde de mort, les vaccins sont dépendant du marché. Les grandes entreprises phamarceutiques veulent sortir l’un des premiers vaccins disponibles sur le marché pour le vendre au plus cher et le rentabiliser au maximum. S’organise alors la concurrence entre les états, au détriment évidemment des populations les plus pauvres de la planète qui peuvent bien continuer à crever tant que leurs gouvernements ne peuvent pas payer. Nous devons rester critiques face aux politiques sanitaires. Des grands scandales sanitaires jusqu’au choix de laisser crever des millions de personnes dans le monde pour ne pas perdre de fric, nos corps et nos vies pèsent peu dans la balance économique.

D’un point de vue de la classe capitaliste, c’est-à-dire les gouvernements et les patrons, la santé est un enjeu économique, c’est le seul moyen pour eux d’éviter de futurs confinements qui ralentissent la production et baissent les profits. Il leur faut pour cela contraindre la population à se faire vacciner. La réponse à cette urgence est à peu près la même partout dans les pays où l’État en a les moyens : la mise en place d’un pass sanitaire autorisant l’accès à un certain nombre de lieux, de services, de tafs, aux seules personnes vaccinées ou ayant un test négatif (évidement payant).

Cet outil de contrôle est justifié par la bourgeoisie en invoquant la responsabilité collective face au virus, responsabilité collective qui n’a pas de sens dans le capitalisme où elle n’est que l’expression de l’intérêt de la classe dominante. Cette nouvelle arme des gouvernements leur procure de nombreux avantages qui sont autant de dangers pour notre classe et ses possibilités de s’organiser : habituer la population à se soumettre à des contrôles réguliers tout en créant un nouveau fichier qui sera de fait policier, continuer à renforcer les pouvoirs de la police qui pourra contrôler et distribuer des amendes à foison, individualiser et créer la discorde entre les prolos vaccinés et non vaccinés, ayant un pass sanitaire ou non , isoler encore plus les sans papiers, permettre le licenciement de ceux qui n’auront pas pu ou voulu présenter le pass sanitaire…   

En tant que prolétaires, nos difficultés habituelles de la vie quotidienne sont aggravées par le risque d’attraper un nouveau virus plus violent, de perdre son taf quand on a un contrat précaire, de perdre des revenus et avoir encore plus de mal à boucler les fins de mois. En plus, nous devons faire face à la culpabilisation de tous les jours par la bourgeoisie qui profite de la situation pour nous mettre sur le dos licenciements, expulsions et autres mesures sécuritaires. 

Pour toutes ces raisons nous sommes sortis dans la rue depuis le 14 juillet et le début des manifs contre le pass sanitaire. Parmis les manifestants,il y a des gens qui défendent l’exploitation, la consolidation de l’État, la fermeture des frontières, ou encore une pseudo-liberté individuelle. Ils ne manifestent pas pour tous, ils manifestent pour leur gueule !  Mais nous étions nombreux à vouloir à l’inverse nous organiser pour refuser le renforcement de l’État dont le pass sanitaire est le nouvel outil, la dégradation de nos conditions de vie qu’amène la crise économique, les licenciement qui ne manqueront pas de tomber, la réforme du chômage ou des retraites. En bref, c’est la vie que nous réserve le capitalisme qu’on veut détruire !

Retrouvons nous dans les manifs et au-delà,  

Pensons à nous organiser collectivement contre les suspensions de salaires et les licenciements,   

Vaccins, médicaments, respirateurs, il faudra un jour se servir,  

Prenons aux bourgeois tout ce dont nous avons besoin…    

  La seule perspective d’une vie meilleure, c’est la révolution !