

Vendredi 21 octobre – 18h30 – Projection
The murderer (2010) de Na Hong-jin
Gu-Nam, un chauffeur de taxi fauché vit à Yanji, un trou paumé de misère entre la Russie, le Corée du Nord et la Chine dans la préfecture autonome de Yanbian. Il fait partie de ces 800 000 sino-coréens surnommés les Joseon-Jok, des laissés pour compte ; des chiens errants. Depuis 6 mois, il est sans nouvelles de sa femme, partie en Corée du sud pour chercher du taf. Myun, un parrain de la mafia locale lui propose un contrat, lui faire passer la frontière et rembourser ses dettes de jeux. Rythmé par ses pulsions amoureuses et sa jalousie obsessionnelle, il accepte. Une vie de prol où retourner au turbin sans broncher (ou presque) n’est pas un choix. Il faut survivre, quitte à accepter les tâches les plus ingrates, quitte à perdre son humanité. Il ne crèvera pas la gueule ouverte et se surpassera.
Il n’a plus rien à perdre !
Vendredi 25 novembre – 18h30 – Discussion
Après le voile, l’Iran brûle
Depuis plusieurs semaines, l’Iran est de nouveau traversé par un mouvement insurrectionnel qui est parti de l’assassinat de Mahsa Amini par la police des mœurs. La réponse a d’abord été dans la rue mais le mouvement s’est propagé dans le pays, dans les universités, les écoles et dans les usines. Il a depuis débordé la question du voile pour s’attaquer plus largement au contrôle des corps des prolétaires par l’État, la religion et le capital.
Ce n’est pas la première fois que l’Iran est en feu, lors de la révolution de 1979, en 2009 ou encore depuis 2017 (malgré la « pause » covid), des grèves massives et des émeutes ont parcouru le pays, s’opposant frontalement au régime islamique.
Difficile de trouver des infos venant de ceux qui se bougent là-bas, de part la distance géographique et la langue. On a profité des perm du vendredi pour en discuter avec des gens de Rennes autour de textes qu’on trouvait intéressants. De là, on propose de prolonger la discussion en parlant des dynamique de classes qui émergent.
Quelles interventions et quels liens internationaux peut-on construire dans cette période de luttes qui s’accélèrent? Est-ce que la révolution politique en cours peut déborder vers une révolution sociale internationale ? Comment faire face à la contre-révolution et aux récupérations politques, ethniques, religieuses?
Vendredi 9 décembre – 18h30 – Discussion
BREAKING NEWS : En 2022 la vie est toujours trop chère
On l’a tous compris cet hiver on va prendre tarif. C’est la merde pour payer des apparts pourris et inchauffables, pour se payer à bouffer ou se déplacer, bref c’est le crédo du capitalisme de faire vivre les prols dans la récession et la pénurie. Depuis quelques années pourtant, beaucoup de pays se sont vu retourner par des mouvements insurrectionnels de classe partant de conditions de vie dégradées. La sociale-démocratie de gauche comme de droite surfe sur ces mouvements en essayant de formuler des revendications acceptables pour nous remettre gentiment au travail. Or la classe en luttes ne les a jamais attendus pour défoncer les portes des ministères ou briser les vitrines des magasins. C’est la question de l’intervention que nous cherchons à poser alors, pour à la fois comprendre les enjeux de la période et agir concrétement dans la perspective d’un mouvement communiste international.