« Albanie 1997, une insurrection oubliée ? »

En mars 1997 suite à l’écroulement des pyramides financières dans lesquelles beaucoup avaient investi leurs économies, la population albanaise se soulève. En quelques semaines, dans une bonne partie du pays, la classe politique et la quasi totalité du pouvoir d’État sont balayés. »

La période est marquée par la fin de la dictature locale qui aura duré plus de 40 ans, sous pression soviétique dans une économie planifiée typique des satellites de l’URSS. A la fin de cette période de dictature, des élections se tiennent et dans la foulée le pays s’ouvre à une économie de marché avec une politique de libéralisation menée dans les années 90. L’économie albanaise repose alors sur un système de pyramides financières, montage XXL qui a arnaqué quasiment tous les prols Albanais à l’époque en les faisant s’endetter sans possibilité de revenir en arrière… A la suite de ça des émeutes éclatent dans les villes du sud jusqu’à la capitale Tirana. Au nord, là ou la classe dirigeante est établie, les tentatives de soulèvement ne prennent pas. Début mars la plupart des représentations de l’Etat et des institutions sont attaquées, détruites, pillées, incendiées. Les flics qui ne se sont pas encore retournés contre le gouvernement sont tabassés, mis à nu et les uniformes sont brulés. La classe politique et l’Etat, quasiment dans sa globalité et toutes ses institutions sont mises à mal.

Le livre revient sur cette insurrection, son contenu politique et le contexte local. Une chronologie, des récits de prols ayant participé au mouvement mêlées à des textes analytiques, cet ouvrage est le début d’un travail d’archivage et de documentation de cet épisode majeur de la lutte des classes albanaise.

« Le mouvement s’étend à Memaliaj et Tepelene, où les insurgés ont incendié les commissariats et pillé les magasins, érigeant des barricades avec les décombres des maisons incendiées. »

 » Plus que quiconque dans les Balkans, c’est le migrant albanais qui représente non seulement la pauvreté mais la disponibilité de main d’œuvre pour le capital. Certes, la révolte n’a pas eu lieu là où les Albanais émigraient, mais là d’où ils venaient, là d’où ils étaient membres d’une communauté, et non pas des étrangers complètement aliénés « 

Pour préparer la discussion nous vous proposons la lecture de différents textes d’analyse pour mieux comprendre cette révolte :

Le site dédié sur asymétrie : https://editionsasymetrie.org/albanie1997/category/autres-textes-sur-le-soulevement/

Des textes en anglais : https://libcom.org/tags/albanian-revolt-1997

Texte de zones subversives qui revient sur le bouquin, pas mal de references de textes de l’epoque : http://www.zones-subversives.com/2023/06/l-insurrection-albanaise-de-1997.html

Texte du GCI dans la revue « Communisme » n°46 : Le prolétariat s’affronte à l’état bourgeois.pdf

Tract du GCI paru dans la revue « Communisme » n°45 : Vive la révolte prolétarienne en albanie.pdf

Chronologie du soulèvement paru sur https://www.hicsalta-communisation.com : linsurrection-albanaise-une-chronologie-janvier-1997-mai-1998.pdf